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JUILLET l592. 265
soit peu ou favorisoient : comme aussi tous ceux là qui
parloient de recevoir ce petit tigneus et fils de p.....de
roi de Navarre (usant de ces propres mots), en revenant à la messe et se faisant catholique. Qu'il leur defendoit l'entrée de son eglise, et ne permèttroit jamais qu'un seul y fust enterré;
Le curé de Saint-Cosme (0, homme de resolution et de sçavoir, comme chacun sçait, et qui avoit la couronne plus grande que tous les autres prebstres, pres-cha ce jour que le Bearnois avoit beau faire tout ce qu'il voudroit, qu'il allast à tous les diables, qu'il allast au presche, qu'il allast à la messe, ou qu'il n'i allast point : c'estoit tout un; autant y gaingneroit-il à Tun qu'à l'autre pour estre ce qui vouloit estre : car il ne le seroit jamais. Et quand il n'i auroit que lui seul, il l'empescheroit.
Rose, Ceuilli, Martin, Guarinus, Feu Ardant et tous les autres prescherent de mesme; dirent qu'ils estoient d'avis (si le Saint Pere le trouvoit bon) de recevoir à l'eglise le Bearnois pour capussin, et non pas pour roy; crièrent contre ceux qui permettoient à ceux de Saint-Denis de venir ici, et d'y traffîquer; qu'il y en avoit plus de trois mil dans Paris, et plus de dix mil autres de politiques de leur faccion, avec lesquels ils complot-toieot publiquement et communiquoient tous les jours, sous couleur du fait de leur marchandise. Cependant ceux qui y devoient donner ordre ne s'en remuoient point r ni n'en faisoient aucune recherche. Ce qui fut cause que le lendemain, qui estoit le lundy sixieme de ce mois, M. de Belin, auquel ces lettres s'adres-soient, fist faire une recherche generale dés le matin à
(t) Le curé de Saint-Cosme : Jean Hamilton.
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